Traitement Infertilité Masculine : Causes et Solutions
Traitement Infertilité Masculine. Découvrez tout sur l’infertilité masculine et comment faire pour la soigner naturellement
L’infertilité est une incapacité à pouvoir procréer chez les hommes et chez les femmes. Chez les hommes, les anomalies de la spermatogenèse, c’est-à-dire de la production de spermatozoïdes, sont de loin les causes les plus fréquentes d’infertilité.
Quelles sont les causes de stérilité chez l’homme ?
Chez l’homme, les causes d’infertilité peuvent être d’origine mécanique, infectieuse, génétique ou encore hormonale.
Les causes mécaniques
Une obstruction ou une absence des voies spermatiques, un traumatisme du bassin ou des organes génitaux, une torsion du cordon spermatique ou un défaut de descente du testicule dans les bourses (cryptorchidie) peuvent être à l’origine de troubles de la fertilité chez l’homme. La cryptorchidie toucherait entre 3 à 5 % des garçons nés à terme et 2 % des nourrissons de plus de 6 mois. Une intervention chirurgicale pendant la petite enfance permet de repositionner le testicule dans sa position normale et d’optimiser son fonctionnement. Cependant, cette anomalie de migration testiculaire – qui résulterait de l’insuffisance d’imprégnation hormonale en androgènes au cours du développement du fœtus – est encore fréquemment associée à des altérations de la spermatogenèse chez l’adulte.
Varicocèle : Cause d’une infertilité masculine
Enfin, une varicocèle, c’est-à-dire la dilatation d’une veine ou de plusieurs veines du cordon spermatique, a souvent un impact sur la fertilité. En effet, la température des testicules doit être d’environ 35,5° pour que les spermatozoïdes se développent dans de bonnes conditions. Or, la stagnation du sang au cœur de la varice tend à augmenter la température des testicules, ce qui affaiblit les gamètes. Une varicocèle se manifeste en général par des sensations de pesanteur dans la région du scrotum. Un traitement médical (prescription de veinotoniques) ou chirurgical (embolisation) permet généralement de solutionner le problème et de retrouver une qualité de sperme propice à la procréation.
Les causes infectieuses
Certaines pathologies comme une urétrite, une prostatite, des infections urinaires à répétition ou encore une orchite ourlienne (une complication des oreillons) sont susceptibles d’avoir un retentissement sur la fertilité. L’orchite ourlienne se développe chez 20 à 25 % des patients de sexe masculin en cas d’oreillons ; 80 % des cas surviennent chez des patients qui ont moins de 10 ans.
Cette pathologie se caractérise par le gonflement d’un ou des deux testicules ainsi que des symptômes généraux comme de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires. L’examen révèle un testicule douloureux, augmenté de volume et induré, ainsi qu’un œdème et une rougeur de la peau du scrotum. Si l’orchite guérit généralement en une à deux semaines, elle peut néanmoins avoir un impact délétère sur la fertilité.
Les causes génétiques
Des anomalies génétiques sont retrouvées chez 5 % des hommes infertiles. Le syndrome de Klinefelter est l’une des plus fréquentes. Cette affection est due à la présence supplémentaire d’un chromosome X. « Les manifestations physiques sont souvent imperceptibles durant l’enfance et elles apparaissent à la puberté, explique Orphanet, portail d’information de référence sur les maladies rares. À la puberté, dans 50 % des cas, le volume des glandes mammaires augmente d’un ou des deux côtés. Les testicules restent petits (hypogonadisme) mais le pénis est de taille normale la plupart du temps ainsi que les bourses (scrotum). La pilosité peut être peu développée ». Les hommes porteurs de ce syndrome sont infertiles avec une absence quasiment complète de spermatozoïdes (azoospermie).
Les causes hormonales
Il est possible qu’un déficit en testostérone, appelé aussi hypogonadisme, ait un impact sur la fertilité masculine en affectant la production de spermatozoïdes. La cause génétique d’hypogonadisme primitive la plus fréquente est le syndrome de Klinefelter. Mais, d’autres troubles hormonaux comme l’hypothyroïdie peuvent également avoir un retentissement.
Enfin, des facteurs environnementaux – tabagisme, consommation d’alcool ou de stupéfiants, exposition à des perturbateurs endocriniens (solvants, pesticides) – peuvent aussi avoir des conséquences sur la fertilité masculine.
Quand consulter ?
Après 12 mois d’essais sans succès, il est pertinent de consulter un spécialiste. « Les couples jeunes mettront parfois deux ans avant de voir un médecin, alors que bien souvent, s’il n’y a pas eu de grossesse dans ce laps de temps, c’est qu’il y a vraisemblablement un problème ; tandis que des couples plus âgés – notamment lorsque la femme a plus de 35 ans – auront tendance à consulter plus rapidement, confie le Pr. Hedon. Il n’y a pas de règle : à partir du moment où le couple s’interroge sur sa fertilité pour une raison ou une autre, il est conseillé de voir un médecin ».
Quels sont les signes d’infertilité chez l’homme ?
À la différence de la femme chez qui une insuffisance ovarienne, une endométriose ou encore un syndrome des ovaires polykystiques laissent présager d’un dysfonctionnement de la fonction reproductrice, chez l’homme, les signes sont la plupart du temps absents. Les anomalies de la spermatogénèse sont souvent découvertes de façon fortuite à l’occasion d’un bilan d’infertilité dans un centre spécialisé.
Traitements de l’infertilité masculine
Le traitement dépendra évidemment de la cause de l’infertilité. « Par exemple, en cas d’azoospermie due à une obstruction des voies spermatiques, une intervention chirurgicale permettra d’aller chercher directement les spermatozoïdes dans le testicule en vue d’une FIV », confirme le Pr. Bernard Hedon.
La technique de la FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) a révolutionné le traitement de l’infertilité masculine, en permettant de sélectionner les spermatozoïdes présentant la meilleure mobilité et la meilleure morphologie, avant de les injecter dans l’ovocyte pour le féconder. La procréation médicale assistée offre aujourd’hui plus de chances aux couples qui rencontrent des difficultés de conception de devenir parents. « Il faut cependant garder en tête que c’est un parcours long et souvent éprouvant… », conclut le spécialiste.