705|Fièvre : Quelle température pour s’inquiéter ? Suis-je Malade?

Le corps humain a une température qui oscille entre 36 °C et 37,2 °C. Cependant, le cycle féminin a une température qui  monte avec l’ovulation chez certaines femmes. Chez l’adulte, l’enfant et le bébé, une température au-delà de 38°C est qualifiée d’hyperthermie : c’est la fièvre. Entre 37,8°C et 37,9°C, on parle de fébricule ou léger état fiévreux.

Ainsi, on parle de fièvre, quand la température du corps dépasse 38 °C. Elle intervient souvent en cas d’infection, mais pas toujours.  La plupart du temps, la fièvre est une réaction du corps face à une infection virale, bactérienne ou parasitaire. Par ailleurs, la fièvre peut aussi être causée par d’autres maladies , inflammatoires, tumorales , une hyperthyroïdie ou, simplement, par un exercice intense ou encore par un coup de chaleur.

La fièvre signal un souci pour le corps et traduit une réaction de défense de notre corps. Certains microbes meurent  ou cessent de se multiplier dans le corps. Celui-ci « augmente le “thermostat” au niveau du cerveau pour empêcher la multiplication des microbes et aider ainsi les globules blancs à lutter contre l’infection », indique François Baumann, médecin généraliste à Paris. C’est pourquoi il ne faut pas forcément la faire tomber et il faut savoir attendre

Si elle traduit plutôt un bon système immunitaire, cette réaction peut aussi constituer un signal d’alarme. Exemple : quand une fièvre survient au cours d’une rhino-pharyngite d’origine virale, c’est le signe d’une surinfection bactérienne.

En dessous de 39° C, les médecins considèrent qu’il n’y a rien de préoccupant.  Ainsi, tant que la température ne dépasse pas 38,5 °C, pas de panique.

Toutefois, au-delà de 48 heures, une température anormalement élevée impose une consultation.

Une infection urinaire est banale chez la femme jeune mais si elle s’accompagne d’une légère fièvre, cela peut traduire une atteinte du rein, plus grave », prévient le Dr François Baumann.

En dessous de 40 °C, la fièvre ne menace pas une personne jeune en bonne santé. Mais , il faut toujours consulter

Mais, au-delà de 38 °C, les personnes plus fragiles doivent prendre un avis médical sans attendre. Sont concernées en premier lieu les:

• enfants de moins d’un an ;
• affaiblis
• personnes âgées qui se déshydratent très vite ;
• femmes enceintes ;
•  patients souffrant de maladie chronique (diabète, troubles cardiaques ou respiratoires) ;
• séropositifs
• personnes sous médicaments immunosuppresseurs, après une greffe, par exemple.

Le thermomètre peut-être posé sous l’aisselle, dans l’oreille, sur le front, dans la bouche ou dans l’anus. De plus, la voie rectale reste la meilleur comme on le fait souvent avec les enfants

La voie rectale reste conseillées pour les tout-petits. Mais, les adultes et les enfants de plus de 5 ans peuvent opter pour une mesure dans la bouche ou sous l’aisselle. Le thermomètre électronique doit alors être placé sous la langue ou bien calé sous l’aisselle. Cette dernière mesure peut cependant être influencée par la température extérieure.

Munis d’une sonde à infrarouges, ils effectuent une série de mesures en moins d’une seconde et affichent le résultat le plus élevé. Ils s’utilisent parfois sans contact sur le front ou la tempe, ce qui les rend beaucoup plus pratiques que les thermomètres électroniques, en particulier chez les enfants. Ils ont aussi l’avantage d’être très hygiéniques et de limiter les risques de contamination. Seul inconvénient : ils ne sont pas toujours très précis.

Ils utilisent la même technologie à infrarouges pour prendre la température à l’intérieur de l’oreille, mais avec une grande précision. Conviennent aux enfants de plus de 2 ans (en dessous de cet âge, la conformation de l’oreille des petits rend la prise compliquée).

Ils ont remplacé les thermomètres au mercure, interdits. Ils contiennent un assemblage de métaux sensibles à la chaleur qui grimpe le long d’une échelle graduée. Leur utilisation est identique à celle des thermomètres électroniques.

Pour abaisser la fièvre, le paracétamol doit toujours être pris en première intention, car il présente le moins d’effets secondaires :

• chez l’adulte : la dose maximale recommandée est de 4 g par jour, à répartir entre 4 prises ;
• mais chez l’enfant : 60 mg/kg/j,  à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures (délai minimal de 4 heures entre 2 prises).

En cas de contre-indication au paracétamol, le recours à un AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) est possible : l’ibuprofène (chez l’enfant de plus de 3 mois) et le kétoprofène (chez l’enfant de plus de 6 mois). Chez l’enfant, la prise d’un AINS doit se faire après avis médical.

L’aspirine et tous les autres AINS sont contre-indiqués chez la femme enceinte à partir du sixième mois de grossesse. Les AINS sont à éviter en cas de varicelle.

Il est aussi contre-indiqué d’associer plusieurs traitements.

Quel que soit le traitement antipyrétique utilisé, respectez les doses et les intervalles de prises indiqués sur la notice. Ne prolongez pas le traitement au-delà de trois jours sans avis médical.

Pour faire baisser la fièvre et soulager le bébé, quelques mesures simples, à associer à un traitement médicamenteux, sont recommandées :

• ne pas trop couvrir l’enfant,
• couvrir de temps en temps l’enfant avec une serviette froide
• le faire boire régulièrement,
• ne pas augmenter la température de la pièce.

Le paracétamol est le seul médicament recommandé en première intention chez un tout-petit. A utiliser en monothérapie (sans autres médicaments) pendant 24 heures. Si les symptômes et l’inconfort persistent, un nouvel avis médical est impératif.

Il faut toutefois conduire le bébé aux urgences si le bébé :

• a moins de 3 mois ;
• convulse pour la première fois ;
• présente des difficultés à respirer ;
• a des taches apparaissent sur sa peau ;
• semble abattu ;
• pleure sans s’arrêter

Source