Comment Traiter une Chéloïde en Afrique
Comment Traiter une Chéloïde. Si vous avez une chéloïde et vous en avez marre, voici des méthodes simples de la traiter
Définition
Une cicatrice chéloïde est le résultat d’un processus cicatriciel bien spécifique au niveau du derme. Alors qu’une cicatrice reste relativement plane en temps normal, la cicatrice chéloïde se développe en relief. Au début, on constate le développement d’une petite boule dure de coloration brun-rouge. Ce nodule se développe, s’épaissit et s’élargit. La cicatrice chéloïde peut s’étendre sur quelques millimètres à plusieurs centimètres.
On dit qu’une cicatrice chéloïde est une cicatrice fibroproliférative. Elle est provoquée par une prolifération anormale du tissu cutané. Certaines cellules de la peau, les fibroblastes, fabriquent trop de collagène (glycoprotéine essentielle à la régénération de la peau et à sa résistance). L’accumulation du collagène est à l’origine de l’épaississement du tissu cutané et du développement de la cicatrice chéloïde.
Les observations cliniques suggèrent que les cicatrices chéloïdes soient plus fréquentes dans les régions articulaires. La tension de la peau dans ces régions pourrait favoriser le développement de ces cicatrices. Elles sont plus souvent observées dans les régions suivantes :
- la région du sternum (os situé à l’avant du thorax au niveau de la ligne médiane du corps) ;
- la région deltoïdienne (au niveau du muscle deltoïde constituant un des muscles de l’épaule),
- la zone supérieure du dos ;
- les oreilles.
Causes
Une cicatrice chéloïde peut faire suite à diverses situations :
- un traumatisme cutané ;
- une incision ;
- un zona ;
- une folliculite ;
- des boutons d’acné ;
- une piqûre d’insecte ;
- un acte chirurgical.
Le développement de la cicatrice chéloïde est néanmoins tardif (deux à trois plus tard, voire un à deux ans plus tard). Identifier la cause précise peut s’avérer difficile. On parle de cicatrices chéloïdes spontanées lorsqu’elles sont dues à des causes passées inaperçues.
Diagnostic
Le développement d’une cicatrice chéloïde peut être suspectée par examen clinique. Toutefois, un diagnostic différentiel est nécessaire pour distinguer une cicatrice chéloïde d’une cicatrice hypertrophique. Ce sont deux types de cicatrices pathologiques qui présentent certaines similarités mais aussi plus différences. Elles sont toutes deux caractérisées par un épaississement du tissu cutané mais n’évoluent pas de la même façon. Alors qu’une cicatrice hypertrophique régresse au bout de plusieurs mois, une cicatrice chéloïde ne s’améliore pas spontanément et peut continuer son développement. La cicatrice chéloïde a la particularité de pouvoir s’étendre au-delà de la région traumatique/lésionnelle. On estime généralement qu’une cicatrice épaissie et boursouflée au-delà de 18 mois est une cicatrice chéloïde.
Personnes concernées et facteurs de risque
Les études montrent que les personnes à la peau foncée présentent un risque plus élevé de voir apparaître une cicatrice chéloïde. Il en est de même pour les personnes présentant des allergies ou souffrant d’une maladie héréditaire du tissu conjonctif telle que le syndrome de Marfan ou le syndrome d’Ehlers-Danlos.
Symptômes
Epaississement du tissu cutané
Les cicatrices chéloïdes sont caractérisées par un épaississement anormal du tissu cutané : elles ont un aspect saillant et dur, c’est-à-dire en relief et ferme au toucher.
L’évolution de ces cicatrices est lente. Certaines de leurs caractéristiques peuvent évoluer au fur et à mesure. Elles peuvent être lisses ou desquamatives (érosion superficielle de la peau). Elles peuvent être luisantes, voire brillantes.
Gêne, douleurs et démangeaisons possibles
En fonction de leur aspect et localisation, les cicatrices chéloïdes peuvent s’avérer gênantes et douloureuses. Elles peuvent parfois démanger.
Traitements
Traitements de première ligne
La prise en charge des cicatrices chéloïdes s’appuie préférentiellement sur :
- la corticothérapie, avec des infiltrations de corticoïdes et parfois l’usage de dermocorticoïdes (crèmes, pommades) ;
- le port de vêtements compressifs ;
- la pressothérapie par pansements siliconés compressifs ;
- des séances de laser à colorant pulsé.
Chirurgie ou reprise chirurgicale
Une intervention chirurgicale peut être envisagée en complément des traitements de première ligne si ces derniers se révèlent insuffisants et/ou si la cicatrice chéloïde est trop volumineuse. L’opération consiste consiste en une exérèse intra-cicatricielle, c’est-à-dire le retrait de la lésion dans la cicatrice. La chirurgie ne peut pas constituer le seul traitement car elle présente un risque de récidive.